Le médiateur de science et le serious game

En préférant la médiation à la recherche fondamentale, en privilégiant les réflexions sur la médiation et la culture scientifique, Richard-Emmanuel Eastes défend une vision de la science ancrée dans la société. Une science qu’il utilise comme pierre angulaire pour la compréhension du monde qui nous entoure, dans une démarche culturelle au sens large.
Étudiant en chimie à l’École Normale Supérieure (ENS) en 1994, Richard-Emmanuel découvre la communication durant l’année de sa préparation de l’agrégation et participe à de premières expériences de médiation en collaborant à la tournée d’une pièce de théâtre visant à sensibiliser les populations d’Afrique de l’ouest au problème du Sida. Il passe les 5 années suivantes au poste d’enseignant chercheur à l’ENS à préparer une thèse en électrochimie organométallique, mais s’investit bien davantage dans de multiples actions de médiation qui le séduisent de plus en plus. Les réactions enthousiastes du public lors de ses conférences expérimentales le convainquent qu’il existe un réel besoin sociétal de communication scientifique et c’est en 2001 qu’il décide de se lancer définitivement dans cette voie, alors qu’il prend la direction des concours scientifiques des trois ENS françaises. Il rencontre alors les personnalités de la médiation tels que Daniel Raichvarg et André Giordan, monte un spectacle de clown chimiste avec Catherine Bied et Francine Pellaud et fonde avec elles, en 2002, Les Atomes Crochus qui servira dès lors de cadre à une florissante activité mêlant art, science et citoyenneté, notamment à travers la sensibilisation au développement durable.